La Finlande pourrait prochainement voir apparaître dans ses supermarchés un rayon consacré aux jouets sexuels. Au Canada, c’est la présence de produits chimiques dans leur composition qui en menace la vente.
Deux pays, deux cultures. Alors qu’au Canada, un membre du Parlement entend durcir la législation concernant les sextoys, c’est un résultat diamétralement opposé qui doit apparaître en Finlande où une chaîne de supermarchés entend en proposer prochainement dans ses rayons. Dans les deux cas, il s’agit pourtant de veiller au bien-être de la population…
Consommation de masse
Outre-Atlantique, la députée Carolyn Bennett, également docteur en médecine, s’est émue du danger pour les femmes posé par les produits chimiques utilisés dans de nombreux jouets sexuels. Des produits qui ne peuvent en revanche entrer dans la composition des jouets pour enfants ou même des biberons. Elle a ainsi envoyé une lettre au Ministre de la santé Leona Aglukkaq ce mois-ci appelant une modification de la législation, « bien que ce soit encore un sujet qui mette certaines personnes mal à l’aise », explique-t-elle au Globe and Mail.
Une gêne qui n’est manifestement pas aussi importante en Finlande où, selon une récente étude menée par l’Association suédoise pour l’Éducation sexuelle (RFSU), qui commercialiserait ces jouets, 65 % de la population âgée de 20 à 45 ans se dit intéressée par l’achat de sextoys de qualité. « Les supermarchés proposent déjà des produits pour la santé et le bien-être. De fait, c’est une suite logique que de compléter ce catalogue avec des produits augmentant le bien-être sexuel », argumente le porte-parole de RFSU, Tomi Lahtela. Il faudra tout de même convaincre au préalable quelques instances gouvernementales que ces jouets seront placés hors de portée des plus jeunes.