Les trois grands X du web
Malgré une certaine opposition dans l’industrie du X, l’ICANN a fini par donné son feu vert à la création de l’extension .xxx qui devrait apparaître sur le web au début de l’année prochaine.
Dix ans. Déjà. Depuis une décennie, l’ICM Registry, une société canadienne commercialisant des noms de domaine, se bat pour l’introduction sur le web de l’extension .xxx pour les sites pornographiques. Mais la persévérance de Stuart Lawley, le patron de cette compagnie, a finalement payé puisque trois mois après avoir reporté sa décision, l’ICANN, (International Corporation for Assigned Names and Numbers), l’autorité de régulation des noms de domaine a validé cette création.
« Yes » (ICANN)
Une décision accueillie dans la joie par de nombreuses associations qui estiment que cette nouvelle extension permettra un filtrage plus efficace des contenus sur le web. Les personnes ne désirant pas être exposées à la pornographie auront ainsi moins de chance de tomber sur un site X par inadvertance. Une préoccupation apparemment grandissante puisque 370 millions de sites environs sont aujourd’hui considérés comme étant pornographiques. Reste tout de même à déterminer la part de personnes tombant véritablement par inadvertance sur ces contenus dans la mesure où « sex » est le terme le plus recherché au monde, représentant près d’un quart de toutes les recherches selon des chiffres diffusés par Reuters.
Du coup, certains observateurs s’attendent à ce que cette nouvelle extension devienne rapidement l’une des plus populaires, concurrençant le .com. D’ailleurs, l’ICM Registry annonce avoir déjà enregistré plus de 100 000 pré-réservations de noms de domaine en .xxx. Mais tout le monde dans au sein de l’industrie du X n’est pas particulièrement conquis par cette nouvelle extension. Larry Flynt apparaît ainsi en tête de file de la contestation au sein du porno, considérant que cette nouvelle extension est une invitation à la censure. Il sera en effet beaucoup plus facile, pour des sociétés ou universités par exemple, de bloquer l’accès à des sites X depuis leur poste. Un élément qui risque de peser sur le succès du .xxx, d’autant plus que son utilisation se fera sur la base du volontariat…