La sublime Stoya, égérie de Digital Playground, s’expose dans une performance littéraire inédite. La belle y lit des extraits d’une œuvre en public, alors qu’un vibromasseur travaille son intimité.
Paradoxalement, le potentiel d’excitation d’une vidéo ne réside pas uniquement dans ce qu’elle dévoile. Le hors champ agit comme un puissant catalyseur de l’imaginaire érotique, le spectateur ayant souvent tendance à en voir plus que ce qui est montré, complétant les béances de l’image par ce qu’il y projette. Pour faire simple, le visage d’une jolie nana, qui se crispe de plus en plus sous le coup de la jouissance, est parfois foutrement plus bandant qu’un cul écarté jusqu’à la glotte.
C’est le cas de ce happening où Stoya lit à voix haute des extraits des Necrophilia Variations de Supervert, un texte s’attaquant au sempiternel rapport mortifère entre le sexe et la mort (Eros & Thanatos, again) sur fond de fétichisme. Au fur et à mesure de la lecture, son visage se contracte et l’on sent l’actrice perdre pied, rattrapée par un semblant d’orgasme. Le trouble naît chez le spectateur, en réaction à ces brusques éclats de réel, ces instants où Stoya ne joue plus, n’est plus dans le contrôle. Il n’y a rien de plus érotique que l’abandon d’une femme, submergée par ses sensations. On n’a jamais fait mieux.
A vous de juger sur pièce, avec la vidéo ci-bas. Profitons-en aussi pour redécouvrir Stoya (parfois nommée Stoya Doll), craquante représentante de l’Alt-Porn, dans ses œuvres : Debbie Loves Dallas - dont le titre singe le porno culte Debbie Does Dallas, The Sex Offenders, Stoya : Perfect Picture (où l’ingénue goûte aux joies de l’anal) et la superproduction Top Guns, avec la star Jesse Jane.