La star française Liza Del Sierra tient avec brio le rôle principal de Villa Captive, qui lorgne vers les grandes heures du rape and revenge (films d’exploitation où le viol de l’héroïne est suivi par son implacable vengeance).
La popularité dans le milieu du porno de la torride Liza Del Sierra n’est plus à faire. Hardeuse active depuis 2005 (une carrière démarrée aux alentours de 20 ans), la belle s’est rapidement distinguée dans des tas de productions françaises (dont le croquignolet Tout à déclarer, remake pour adultes de la comédie boursouflée commise par Dany Boon), avant de s’envoler pour les Etats-Unis - où sa côte ne cesse de grimper - et de coiffer la casquette de réalisatrice pour la firme Colmax.
Un parcours impressionnant, maintenant enjolivé par la récente incursion de l’actrice dans le cinéma traditionnel. Projeté ce dimanche 28 octobre 2012 au Razor Reel Fantastic Film Festival (festival belge - sis à Bruges - spécialisé dans le cinéma de genre), Villa Captive (2011) est réalisé par Emmanuel Silvestre (bien connu de nos services sous un autre patronyme).
Aux côtés du méconnu Dario Lado et du latino Shalim Ortiz, Liza incarne une actrice de films pour adultes (mise en abîme, quand tu nous tiens…) - Lucy Lust - qui, enfin libérée du joug d’un agent tyrannique, vient se ressourcer dans une villa de Miami, sur laquelle veille un adolescent lambda. Ce dernier ne restera pas insensible à ses charmes, mais leur début d’idylle sera rapidement brisé par un de ses amis et ses compères patibulaires, qui se sont mis en tête de séquestrer la hardeuse et la forcer à ouvrir les cordons de la bourse.
Villa Captive (jaquette Blu-ray Zeno Pictures)
De fil en aiguille, ils profitent de la situation et se délectent des tortures infligées, finissant - comme de coutume - par abuser sexuellement de leur victime. Mais la sublime captive a de la ressource et parvient à s’échapper, pour revenir se venger dans un bain de sang salvateur. Un pitch aux références assumées, qui rappelle l’éprouvant La dernière maison sur la gauche (1972) de Wes Craven et les autres grands classiques du rape and revenge (Day of the Woman - alias I Spit on Your Grave et le mythique Thriller : A Cruel Picture, porté par la divine Christina Lindberg).
Bien meilleur que certaines tentatives récentes de sinistre mémoire (I’ll Never Die Alone, pour ne pas le citer), Villa Captive se révèle efficace, mais extrêmement balisé (voire prévisible). Néanmoins, le tout est shooté avec application et la tension est plutôt habilement gérée.
Mais c’est plus que jamais la prestation de Liza Del Sierra qui emporte le morceau. L’actrice ne rechigne pas à écorner son image glamour en livrant une prestation fiévreuse et en se montrant fragile, vulnérable, autant que d’une brutalité froide lors du dernier acte. D’un naturel confondant, elle démontre une palette de jeu inattendue, riche et d’une subtilité bienvenue. Vivement la suite !
Villa Captive sortira sous peu en DVD/Blu-ray chez l’éditeur belge Zeno Pictures (une édition à précommander ici), sous l’impulsion du sympathique Gino Van Hecke.
Le site de l’éditeur belge Zeno Pictures.
Les scènes hard de Liza Del Sierra.