L’asexualité, vous connaissez ? Cette orientation sexuelle marginale souhaite désormais être reconnue…
En plein débat sur le mariage gay (désormais légalement adopté), les minorités sexuelles en profitent pour sortir de l’ombre et revendiquer sinon des droits, au moins une reconnaissance publique. Ainsi, l’Association pour la Visibilité Asexuelle (AVA) souhaite-t-elle faire connaître au public l’asexualité, qui réunit des femmes et des hommes n’ayant aucune envie sexuelle et n’éprouvent pas de plaisir particulier à faire l’amour ou avoir un quelconque rapport sexuel.
Différente de l’abstinence ou de certaines formes d’ascèse qui sont des choix délibérés et souvent contraignants, l’asexualité affecte directement le désir et l’envie sur le plan physique. Un asexuel peut faire l’amour, mais comme un acte ordinaire de la vie quotidienne, se brosser les dents ou prendre sa douche. Connue depuis longtemps, cette forme de « sexualité » ne s’est organisée en mouvement que récemment aux États-Unis, puis aujourd’hui en France.
L’asexualité, déjà étudiée par le scientifique Alfred Kinsley au début des années 50, toucherait environ 1 à 2 % de la population, ce qui n’est finalement pas si négligeable. Les associations d’asexuels tentent désormais de se faire connaître du public, afin de « témoigner leur solidarité aux autres asexuels et leur montrer qu’ils ne sont pas seuls ni ne souffrent d’aucune maladie », indique l’AVA. Peu de chances de voir un asexuel sur ce site, donc…